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Je me suis mise à l'auto-apprentissage du hongrois.
Avec la méthode "Assimil", "Le hongrois facile" porte ses fruits et m'apporte tout le plaisir possible. J'écoute en boucle les cd de leçons. Je découvre le sens de mot que je ne connaissais par mon père. J'écoute cette langue comme on boit du jut de fruit, elle est sucrée, elle a la saveur douce-amère de l'enfance.
J'ai emprunté un livre de Sándor Marai traduit en français; bref je cultive ma moitié hongroise.
Nous partons à Pula en Croatie demain avec M. Je n'avais pas écrit depuis plusieurs semaines à propos de Ljudmila et la préparation de ce voyage touristique fatalement m'y fait penser. Il n'est cependant pas prévu pour nous de passer à Zagreb où vit ma cousine. J'ai regardé la position de Pula et de Zagreb sur Google Earth. Ce n'est pas si loin.
Je n'ai pas rêvé d'elle dans mon sommeil, j'y pensé les yeux grands ouverts. j'ai ressacé plusieurs fois la possibilité d'une rencontre dont l'aboutissement est conflictuel. Comment pourrait - il en être autrement ?
Je cherche un moyen de la rencontrer malgré son "véto", je m'imagine sonnant à sa porte, elle m'ouvrirait la porte ... et après plus rien ! Je construit des scènes de refus et de rancune. Je fomente des réparties à la hauteur de sa méchanceté. J'ai peur de sa méchanceté, elle peut me faire mal, elle l'a déjà. Pourquoi s'obstiner ?L'image que m'a laissé la teneur de ses propos à mon égard et à celui de ma famille en France est celle d'une femme dure et sèche, aigrie, renfermée, obtuse et n'attendant rien des autres - certainement pas de moi. Elle vie égoïstement ? Elle a souffert, cependant je ne suis pas responsable de ses maux. Je ne vois pas par quel bout prendre la situation. Dois - je choisir de me brûler les ailes à son contact ? J'ai besoin de la voir, mes pensées réccurentes ne cesseront - elles jamais ? Si cela se passe mal mon état sera pire qu'aujourd'hui, mon obsession à prendre contact ne sera pas combler et je ressacerai d'autant plus.
Si j'allais à sa rencontre et qu'elle me claquait la porte au nez sans rien me dire, la situation serait bien frustrante, mais encore pas trop douloureuse. Si elle venait à déverser un flot de mots bléssants à mon encontre, je crois que je ne voudrais pas les entendre. Si je m'y rends, je n'envisage pas de le faire seule bien évidemment mais avec une traductrice. Je n'aurais qu'à demander à la traductrice de taire les mots agressifs et de traduire ce que je veux lui dire. Je voudrais qu'elle me présente Monica, notre dernière tante en commun, si cette dernière l'accepte et qu'elle me dise si j'ai d'autres petits cousins et cousines éventuellement. Je crois que c'est l'essentiel de ce que je veux savoir. Evidement si j'obtiens au moins une réponse positive, d'autres questions vont s'en suivre.
M. craint que d'aller en Croatie ne ravive chez moi une douleur cyclique . Certes, certes ...
Mais mon choix n'est pas fait. Dois - je m'y rendre ou dois - je en rester là ? Par moment de pense que je devrais retourner voir un psy pour déterminer une réponse à ma question. Mais un psy n'est jamais neutre et je ne vois pas l'intérêt d'incliner dans une direction qui me serait infulée. Je me sens maléable et influençable car je suis fragile à cet endroit.