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En quête de mon identité culturelle en devenir, je me suis rendus à l'évidence, de l' autre côté, ma préoccupation n'intérresse pas Ljudmila. Un fossé d'ignorance nous sépare. Je le répète car cela m'obsède, on me reproche de ne pas m'être souciée de leur sort pendant les années sombre de l'ex-Yougoslavie, la décénie 90, alors que la guerre et assauts faisaient rage de l'autre côté.
En 2001, alors que les tourments de ma vie s'appaisaient un peu, innocement, je pensais trouver un accueil chaleureux.
Que dois - je faire de cet autre côté rêvé ? Le décor de mon imagination ne tombe pas. Je sais pourtant qu'il ne s'agit que d'un décor monté de toutes pièces, de rêves en contes, d'espoirs enfantins en de faux espoirs démasqués, d'albums de photos découverts au fond d'un vieux carton en explication post-mortem. Comme si j'essayais d'arrêter d'imaginer l'atroce en le substituant aux joyeuses retouvailles. Je ne peux qu'imaginer l'atroce de leurs Histoires fratricides. Quelque chose me dit que plus je fouillerai, plus je tirerai de larmes à mes yeux. Je n'ai pas à remuer leurs souffrances : c'est ce qui me retiens de sonner à la porte de Ljudmila. D'un point de vue familial que peut - il y avoir d'atroce ? Des querelles intestines familiales, l'indiférence, l'oubli, l'absence. Qu'y - a - t - il à trouver de l'autre côté ?
Cette rencontre aurait pu être incolore et indolore, tout ce qu'il y a de plus banal, un bonjour à cette femme qui ne m'aurait pas émut, nous aurions discuté de rien, de nos pluies et nos beaux temps respectifs, cela aurait pu être creux. Je me dis cela pour distancier de moi un peu plus cette envie. Pour me dé-frustrer, car j'aurais préféré cela au rejet. Ou bien, est - ce qu'a chaque aléas je recrée cette rencontre, la réinvente et l'imagine de nouveau à la lumière de mon vague à l'âme. Je lui donne une couleur selon le jour, l'habille d'une autre humeur.
Quand à ce qui est de s'approprier les cultures balkanqiues, néo-yougoslave, croate, serbe, hongrois, l'épine est dans le pied. Mon point de vue, peut - on penser, est celui de la spectatrice française (imbibée d'idéos pacifistes et de respect mutuel) extérieur dans la distance. Rien est moins sûr, car en fait de positionnement la neutralité de ma position ne serait - elle pas altérée par les plaintes et les rancoeurs de mon père. J'en reviens toujours à lui. Au patrimoine verbal qu'il m'a transmit.
Pour en parler, je dois restituer le contexte de son histoire ...